Kintsugi

Nous avons vu les trois types de restauration les plus courantes en occident à l'heure actuelle.
Ces techniques sont le fruit d'une longue évolution et l'on est loin des "raccomodeurs de faïence" encore en activité dans les années cinquante.

Existe-t-il d'autres manières de restaurer les œuvres en céramique?
Au Japon, la technique choisie est séculaire et particulièrement raffinée.


D'après la légende, un shogun du XVème siècle, Ashikaga Yoshimasa, aurait fait restaurer un bol à thé en Chine.
Déçu par le résultat, il aurait donné pour mission à des artisans japonais d'inventer un procédé plus esthétique que celui des agrafes métalliques
Cette méthode devint si populaire que certains collectionneurs furent accusés d'avoir volontairement cassé des pièces de valeur pour les faire restaurer.

D'une contrainte naquit une nouvelle forme d'art.

Les tessons sont collés à l'aide d'une laque végétale que l'on recouvre de poudre d'or en général, d' argent ou de bronze parfois. La partie restaurée est ensuite polie à la pierre d' agate.